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Identité volée

LES FAITS.

En octobre 2021 monsieur C  remarque deux débits de 185 € et de 122 € sur son compte, respectivement au profit des banques A. et B.

Interloqué il apprend de sa propre banque qu’il s’agit de remboursements relatifs à des prêts qu’il n’a jamais contracté.

Après quelques recherches et appels téléphoniques monsieur C découvre que deux crédits ont été ouverts à son nom, l’un de 4 000 €, l’autre de 2 800 €. Sa carte d’identité et son relevé d’identité bancaire auraient été utilisés, probablement à la suite du piratage de son ordinateur. (Votre boite mail est souvent la clé qui permet d’accéder ou de vous inscrire aux services en ligne, raison de plus pour la sécuriser au maximum !).

Notre adhérent fait opposition et porte plainte. Son agence bancaire accepte de recréditer le prélèvement de 185 €  et après des difficultés ( la demande étant refusé pour confusion de date) celui de 122 €.

Mais monsieur C n’est pas à la fin de ses ennuis car les organismes financiers exigent qu’il rembourse les emprunts non contractés !

Nous lui conseillons d’exiger auprès de chaque organisme financier la communication en copie du contrat et les modalités de ses supposés engagements.

La banque A. lui adresse le sien et reconnaît qu’il contient des informations erronées, admettant l’usurpation d’identité, elle annule ce « faux crédit ».

À l’inverse, la banque B ne fournit rien, s’obstine et menace d’inscrire monsieur C au Fichier des incidents de remboursements de crédits aux particuliers (FICP). Malgré des échanges de courriers et d’appels téléphoniques un service de la banque B a déclaré « mauvais payeur » monsieur C qui se retrouve ainsi fiché !

Après un courrier sévère et motivé adressé au directeur de l’agence de la banque avec copie à la succursale de la banque de France à Toulon, monsieur C nous a indiqué d’une part que ce faux emprunt avait été annulé et d’autre part qu’il avait été radié du fichier FICP.

Lors d’achats effectués dans une grande enseigne en 2021 madame T s’est vue proposer une carte de fidélité, gérée par la société  C..a, assortie d’un crédit renouvelable de 18 000€ dont elle  ne s’est jamais servi. À l’expiration de la carte, l’organisme « C..a » en expédie d’office une nouvelle, sauf que madame T  a déménagé.

Et c’est à son insu que la personne habitant son ancienne adresse utilise la carte.

Prétendant avoir égaré le code confidentiel, elle écrit à « C..a » pour l’obtenir en se faisant passer pour la titulaire. Munie du nouveau code, elle retire 500 € à un distributeur, activant ainsi le crédit renouvelable. Faute de rembour­sement, « C..a» multiplie les relances auprès de madame T, la priant de régler sa dette.

Excédée, elle finit par payer mais en exigeant de « C..a » copie du courrier adressé pour l’obtention du code. À sa lecture, elle constate l’usurpation d’identité. Ce n’était ni son écriture ni sa signature. Elle dépose alors plainte au commissariat de police et demande l’aide de l’UFC-Que Choisir qui écrit à la société «C..a » pour lui rappeler que le crédit renouvelable était résilié depuis longtemps et que sa responsabilité était totale lorsqu’il a délivré une  nouvelle carte et un code.

Début 2022 l’organisme « prêteur » a remboursé madame T et a délivré une attestation mentionnant son erreur ce qui a activé la radiation de madame T  du fichier des incidents de paiement.

BON A SAVOIR

L’usurpation d’identité, qu’est-ce que c’est ?

Une usurpation d’identité est une utilisation de données personnelles propres à vous identifier sans votre accord. Une fois volées, ces informations peuvent servir aux usurpateurs pour nuire à votre réputation, réaliser des opérations financières ou commettre des actes répréhensibles en votre nom.

Les usurpateurs peuvent voler vos données via un piratage ou se faire passer pour un organisme privé ou public connu, dans le but d’instaurer un climat de confiance et de vous amener à communiquer des informations personnelles.

Pour protéger vos données privées de potentiels piratages, quelques règles de base sont à appliquer :

Selon la CNIL un bon mot de passe peut contenir, par exemple, au moins 12 caractères et 4 types différents : des minuscules, des majuscules, des chiffres, caractères spéciaux , et surtout  il est conseillé d’utiliser un mot de passe différent pour chaque accès.

Quels sont vos recours en cas d’usurpation d’identité ?

Si vous constatez une usurpation d’identité, collectez tous les éléments prouvant l’infraction (captures d’écrans, URL des pages concernées, justificatifs etc.). Vous pourrez ensuite vous tourner vers le ou les sites sur lesquels l’usurpation d’identité a eu lieu et leur demander d’intervenir pour la suppression des informations vous concernant.

Vous êtes par ailleurs en droit de déposer une plainte pénale auprès d’un commissariat de police, d’une gendarmerie ou du procureur de la République.

La plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr peut vous aider à identifier un organisme à même de vous accompagner dans vos démarches dans votre périmètre géographique.

 

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