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Poussières dans les logements

Poussières dans les logements
Pollution chimique confirmée

Si la pollution de l’air intérieur des logements est incontestée, Que Choisir la traque d’ailleurs depuis longtemps, celle des poussières est peu connue. Une étude de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) confirme qu’elles contiennent de nombreux polluants chimiques.

Que Choisir avait tiré la sonnette d’alarme en 2012. Les analyses que nous avions effectuées sur les poussières de 10 logementsdémontraient la présence de polluants chimiques qui s’ajoutent à ceux que l’on retrouve dans l’air intérieur. Les phtalates étaient omniprésents, avec notamment le DEHP et le DINP, qui comptent parmi les plus préoccupants pour la santé.

De son côté, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) vient d’analyser les poussières de 145 logements abritant des enfants de 6 mois à 6 ans, soit un panel représentatif des 3 millions d’habitations dans lesquelles vivent de jeunes enfants. Ils sont en effet les plus exposés. Quand ils jouent par terre, quand ils mettent les objets et les mains à la bouche, ils respirent et ingèrent les poussières.

L’OQAI a également recherché ces composés semi-volatils dans l’air intérieur, cette fois sur 285 logements représentatifs de l’ensemble du parc immobilier.

Cette étude de l’OQAI confirme la contamination généralisée des poussières par les phtalates. S’y ajoutent les hydrocarbures aromatiques polycycliques, détectés dans la quasi-totalité des cas. Suivent, dans une moindre mesure, la perméthrine et le bisphénol A dans les poussières, et de façon inattendue, le triclosan (un antibactérien des produits de soins) dans l’air ambiant. Au total, dans plus de 50 % des logements, c’est un cocktail de 32 substances qui a été détecté dans les poussières, à des niveaux très variables, et de 35 composés dans l’air ambiant, cette fois à des niveaux très bas pas toujours quantifiables.

L’OQAI conclut que 25 % des logements sont très peu contaminés, 46 % moyennement, et que 29 % sont multipollués. Quant aux effets éventuels sur la santé, il est impossible de se prononcer à ce jour. L’évaluation des risques liés à ces cocktails de composés chimiques est en cours.

Les polluants recherchés par l’OQAI

Moins volatils que le formaldéhyde, le benzène, les terpènes ou autres composés organiques volatils que l’on est susceptible de respirer à son domicile, les substances recherchées par l’OQAI sont qualifiées de composés semi-volatils. On y trouve notamment les phtalates, ces plastifiants au profil toxicologique inquiétant en particulier pour les jeunes enfants ; les insecticides ; les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui proviennent du tabac, de la combustion d’encens, de bougies ou du bois ; les retardateurs de flamme ; le bisphénol A qui peut être présent dans des câbles en plastique ; le triclosan, un antibactérien des produits de soin, en partie interdit aujourd’hui.

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