Faire valoir des positions auprès des politiques relève parfois de la divination, car il n’est pas toujours aisé de se procurer un projet de loi à l’avance afin de l’analyser et de travailler nos propositions. C’est le cas de la réforme bancaire, annoncée depuis plusieurs mois par Bercy, et dont nous avons obtenu l’avant-projet par des voies détournées. Le secteur bancaire a sans doute été plus… hum, débrouillard, car ses représentants s’expriment depuis quelques semaines déjà sur son contenu ! Que faut-il retenir de cet avant-projet qui sera présenté le 19 décembre en Conseil des ministres ? Si les dispositions relatives à la séparation des activités de banques d’affaires et de banque de détail sont pertinentes, il n’en va pas de même, loin s’en faut, des mesures relatives à la protection du consommateur (limitation des commissions d’intervention, droit au compte ou assurance emprunteur). J’appelle donc les parlementaires, qui devraient être saisis dès le mois de janvier, à modifier ce texte en profondeur et à augmenter significativement son taux d’intérêt !
Alain Bazot
Source : http://www.alain-bazot.fr/