Les déodorants
Des produits de grandes marques contiennent des teneurs inquiétantes de ce métal potentiellement neurotoxique. Et les taux mesurés par 60 Millions de consommateurs dépassent largement le plafond recommandé par les autorités sanitaires…
Sur quatorze déodorants antitranspirants testés par 60 Millions de consommateurs dans son numéro d’avril 2012, six contiennent de l’aluminium à des teneurs préoccupantes. Parmi eux figurent des produits de très grandes marques, tels qu’Axe Dry, pour les hommes, ou Rexona Girl et Bourjois Anti-traces jaunes, pour les femmes. Des produits qui, selon nous, ne devraient plus être commercialisés si leur formule demeure inchangée.
Utilisé pour resserrer les pores et réduire la transpiration, l’aluminium est en effet potentiellement toxique pour le système nerveux et pour les os ; il est également susceptible de provoquer des anémies. C’est pourquoi l’Afssaps a recommandé, dans un récent avis sur la question, de ne pas dépasser le taux de 0,6 % d’aluminium pur dans un produit cosmétique.
Transpirer ou s’épiler, il faut choisir
Encore cette recommandation ne vaut-elle que sur une peau saine. Sur une peau « lésée, irritée, rasée ou épilée », les responsables de l’agence de sécurité sanitaire sont encore plus restrictifs : ils conseillent purement et simplement « de ne pas utiliser de déodorant à base d’aluminium, car l’absorption est plus importante que dans le cas d’une peau normale et, par là même, la sécurité sanitaire pour le consommateur n’est pas assurée ».
Autrement dit, il faut choisir : soit accepter la transpiration, soit s’abstenir de s’épiler. Car aujourd’hui, l’aluminium reste le principe actif de tous les antitranspirants. Les autres déodorants se contentent de masquer les odeurs, mais n’agissent pas sur la sudation.
Quant aux produits à la pierre d’alun, ils sont loin de représenter une réelle solution, si ce n’est dans les publicités. Soit il s’agit de pierre d’alun de synthèse (ammonium alum), qui pose les mêmes problèmes que l’aluminium lui-même. Soit il s’agit de pierre d’alun naturelle (potassium alum), dont l’innocuité est elle aussi controversée. Et dont l’efficacité antitranspirante est bien médiocre, comme le montrent les tests réalisés par 60 Millions.
