Cigarette électronique beaucoup d’anomalies
Après analyse de 135 références de produits liés à la cigarette électronique, la Répression des fraudes (DGCCRF) pointe surtout les défauts d’étiquetage des liquides et la mauvaise conception des chargeurs électriques. Les autres éléments de la cigarette – batterie, réservoir – ne suscitent aucun commentaire de la part de l’administration.
Notre test l’avait déjà montré : les fioles de liquide pour cigarette électronique n’affichent pas toujours le taux réel de nicotine. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) confirme ce constat : les analyses chimiques menées sur une centaine de produits ont révélé 90 % d’anomalies sur la présence de nicotine ou sur son taux. L’administration ne donne cependant pas de précisions sur les écarts relevés, on ne sait pas s’ils sont minimes ou importants. 6 % des liquides n’affichaient pas le logo « danger » ou n’étaient pas dotés d’un système de fermeture sécurisé. Autre problème : l’utilisation de dessins de fruits ou de boissons, qui n’est pas autorisée par la règlementation.
La DGCCRF a également contrôlé les chargeurs. Sur les 14 passés au crible, 9 étaient insuffisamment isolés, exposant l’utilisateur à une décharge électrique. Malheureusement, comme d’habitude, les marques des produits dangereux ne sont pas communiqués par la DGCCRF… Pas de panique cependant, ces anomalies ne concernent pas les chargeurs USB, qui permettent de recharger une cigarette électronique via un ordinateur, mais ceux qui se branchent directement sur le secteur. Même si le risque est réel, aucun accident n’a été reporté, et les produits dangereux ont été retirés du marché.
Les fabricants, importateurs et distributeurs de liquides et de cigarettes électroniques ont donc encore du pain sur la planche avant d’arriver à un niveau satisfaisant de qualité. Les…