Depuis début 2015, en France, on déplore des défauts d’approvisionnement de vaccins destinés aux enfants.
En France, depuis début 2015, des défauts d’approvisionnement concernent divers vaccins combinés utilisés dans l’enfance : les vaccins tétravalents InfanrixTetra°et Tétravac-acellulaire° (diphtérie + tétanos + coqueluche + poliomyélite) ; et les vaccins pentavalents InfanrixQuinta° et Pentavac° (mêmes maladies + Haemophilus influenzae de type b conjugué) utilisés à l’âge de 2 mois, 4 mois et 11 mois selon le calendrier vaccinal français.
L’Agence française des produits de santé (ANSM) a prévenu qu’il est prévisible que ces tensions d’approvisionnement se prolongent, avec des ruptures d’approvisionnement ponctuelles de ces vaccins.
Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a proposé de limiter l’utilisation des vaccins pentavalents aux nourrissons dont les parents refusent une vaccination par un vaccin hexavalent qui vaccine en plus contre l’hépatite B. Il a aussi recommandé que les rappels chez les enfants à partir de l’âge de 6 ans soient effectués avec des vaccins tétravalents contenant des doses réduites en anatoxines diphtériques et en antigènes coquelucheux (Repevax°ou Boostrix Tetra°), potentiellement moins efficaces.
Ces défauts d’approvisionnement viennent compliquer la vaccination des nourrissons et risquent de compromettre son acceptation. Faute d’explications convaincantes par des firmes, cette situation ouvre la porte à diverses interprétations. Les firmes ont-elles failli à leur mission pourtant élémentaire de sécuriser un approvisionnement important pour la santé publique ?
Visent-elles à faire évoluer, par la contrainte, le calendrier vaccinal par souci d’uniformisation ou de rentabilité ?
Il revient aux firmes à expliquer les véritables raisons de ces défauts d’approvisionnement, et à s’atteler rapidement à les prévenir.