Détergents pour lave-vaisselle
Marketing vert abusif
Les grandes marques leader des produits pour lave-vaisselle, Sun et Finish, commercialisent encore des détergents aux phosphates malgré leur charte pour le nettoyage durable.
Au lieu d’adopter l’écolabel européen officiel, les gros industriels de la détergence ont préféré concocter leur propre label environnemental au sein de leur syndicat professionnel, l’AISE. Sur fond de planète bleue, il fait plutôt bon effet. Et sur le papier, leur charte pour le nettoyage durable présente bien. Elle « s’efforce de dépasser les exigences légales et fait en sorte que les produits soient fabriqués de la façon la plus sûre et la plus responsable possible au plan de l’écologie ». Mais dans les faits, elle ne les engage strictement à rien.
Finish, du greenwashing à l’état pur
On trouve en effet ce label sur une référence de tablettes tout-en-un bourrées de phosphates chez un des leaders du secteur, le fabricant Reckitt Benckiser avec sa marque Finish. Il n’hésite pas à l’apposer sur des pastilles polluantes chargées en phosphates. Elles s’appellent même « Power & Pure », annoncent « moins d’agents chimiques », et portent la mention « nouveau ». Pour une composition à base de phosphates, à la fois ringarde et polluante, c’est gonflé !
Sun, le discours environnemental ne colle pas
Le numéro un des ventes de détergents pour lave-vaisselle, la marque Sun d’Unilever, ne fait guère mieux. Son Liquigel que nous avons testé est aussi à base de phosphates. Certes elle évite de lui apposer le logo planète bleue qui figure sur tous ses autres produits. Reste que se revendiquer « conscients des enjeux environnementaux de notre planète » et s’engager « à limiter l’impact de nos produits sur l’environnement » tout en vendant un détergent aux phosphates, ça ne colle pas…