Doggy bag conseillé mais pas obligatoire
Proposer à ses clients de quoi emporter les aliments non consommés reste une pratique facultative pour les restaurateurs, même si elle est de plus en plus recommandée.
La lutte contre le gaspillage alimentairea le vent en poupe ! À tel point que la fiction dépasse parfois la réalité. En témoigne une information qui a fait florès en ce début d’année : les restaurateurs auraient désormais l’obligation de proposer à leurs clients des « doggy bags » pour emporter, s’ils le souhaitent, les aliments non consommés au cours de leurs agapes. Las, l’information était fausse, comme a tenu à le préciser l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) dans un communiqué, tout en rappelant qu’elle soutenait activement cette solution, comme en témoigne un partenariat conclu depuis plus d’un an avec la société TakeAway qui commercialise auprès des restaurateurs des « doggy bags » et des « wine bags » pour les clients n’ayant pas terminé leur bouteille.
En revanche, ce qui est entré en vigueur au 1er janvier 2016, c’est l’obligation de mettre en place des procédures de tri, conformément aux dispositions de la loi du 12 juillet 2010, dite Grenelle 2, pour toutes les entreprises produisant plus de 10 tonnes de biodéchets par an. Auparavant, la limite était fixée à 20 tonnes. A priori, sont concernés par cette mesure, entre autres, les cantines et les restaurants réalisant plus de 150 à 200 couverts par jour. Dans cette optique, la généralisation du « doggy bag » pourrait être une solution économique et écologique pour respecter cette obligation et réduire significativement le volume des biodéchets produits par ces établissements. Mais, au pays de la gastronomie, bien des obstacles restent à lever avant que cette pratique entre dans les mœurs. Ce n’est pas un hasard si le terme « doggy bag » (« sac pour le chien ») importé d’outre-Atlantique n’a pas encore d’équivalent dans la langue de Molière !