Don du sang après les attentats
Pensez à demain
Près de 10 000 personnes se sont présentées spontanément pour donner leur sang le samedi 14 novembre, lendemain des attentats qui ont touché Paris et Saint-Denis. Un engagement qui doit se poursuivre dans la durée. Explications et mode d’emploi.
Généreux et réconfortant, le geste des donneurs qui se sont précipités dès le 14 novembre dans les points de collecte de l’Établissement français du sang (EFS). Mais pas des plus efficaces. Les réserves étaient suffisantes pour faire face à la situation sanitaire exceptionnelle qu’ont eu à affronter les hôpitaux parisiens au lendemain des attentats. L’afflux de dons a permis de les reconstituer mais il est inutile d’accumuler des stocks trop importants. Car le sang se périme : au bout d’un mois et demi environ, il n’est plus utilisable.« Nous avons proposé à certaines personnes de revenir plus tard ou de remplir une promesse pour que nous les rappelions en cas de besoin, explique le docteur Djamel Benomar, directeur de la collecte de l’EFS en Île-de-France. Il aurait été contre-productif de procéder à trop de prélèvements le 14 novembre car le sang prélevé ce jour-là arrivera à péremption entre Noël et le jour de l’An, période où les besoins peuvent être importants. J’invite ceux qui souhaitent donner à reporter leur projet au long des deux ou trois semaines qui viennent. Cela vaut pour l’Île-de-France comme pour la province. »
Don du sang
En pratique, pour donner son sang, il faut être âgé de 18 à 70 ans et peser au moins 50 kg. Un certain nombre de contre-indications existe, la liste est disponible sur le site de l’EFS où figure aussi une explication sur l’assouplissement de l’interdiction concernant les hommes homosexuels (1).
Le plasma et les plaquettes aussi
D’autres types de dons sont tout aussi précieux : ceux de plasma et de plaquettes. Particularité : les donneurs de plasma universels sont les personnes appartenant au groupe AB alors que pour le sang total, ce sont celles du groupe O. Ces donneurs sont particulièrement recherchés.
« Les nouveaux donneurs qui se sont présentés au lendemain des attentats ont pu constater que le don de sang est un acte anodin, se réjouit le docteur Benomar. Désormais, nous souhaitons faire passer un message : pensez à renouveler votre don régulièrement ! » Une femme peut le faire quatre fois par an, un homme six fois, en respectant un intervalle minimal de huit semaines. L’acte est rapide : une heure environ pour l’entretien préalable, les dix minutes de prélèvement et le temps de repos où une collation est proposée. Il convient de s’alimenter normalement avant le don et de boire abondamment après. Outre ses 40 000 collectes mobiles, l’EFS dispose de 143 points de collecte…
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