11 janvier 2012
Quatrième opérateur à disposer d’une licence de téléphonie mobile, Free vient de proposer son offre : un forfait à 19,99 € par mois. Soit beaucoup moins cher que la concurrence avec des prestations et des services équivalents, voire supérieurs. Mais si Free bouscule le marché de la téléphonie mobile avec ce forfait, certains points restent néanmoins à éclaircir.
Avec une réduction de plus de 50 % dès la première démarque, Free mobile n’a pas déçu. Le forfait de base propose, pour 19,99 € par mois, d’appeler sans compter vers la France et vers 40 destinations (parfois même vers les mobiles étrangers) (1), d’envoyer SMS et MMS en illimité et de surfer sur Internet quasiment à volonté (débit réduit au-delà de 3 Go de données dans le mois).
L’offre est simple, claire et s’approche du vrai illimité avec notamment la possibilité de partager sa connexion, de faire du peer-to-peer, d’accéder aux newsgroups et même aux hotspots wi-fi de Free. Le forfait est même proposé au tarif préférentiel de 15,99 € aux abonnés Internet de Free, quel que soit leur forfait (un seul forfait à tarif préférentiel par foyer). Orange, Bouygues ou SFR facturent au moins 40 € pour une offre similaire, un peu moins chez certains opérateurs virtuels.
Pour les petits consommateurs, Free propose un forfait comprenant 60 minutes de communication et 60 SMS pour seulement 2 € par mois (gratuit pour les abonnés Internet de Free), ainsi que des tarifs raisonnables en cas de hors-forfait.
Ces forfaits sont sans engagement, mais aussi sans téléphone. Vous devrez donc garder le vôtre ou en acheter un au prix fort dans n’importe quel boutique ou encore en acheter un à crédit sur 12, 24 ou 36 mois sans frais sur le site de Free. Cerise sur le gâteau, celui-ci ne sera pas simlocké et pourra donc fonctionner sur n’importe quel réseau.
Quelques restrictions
Qu’ils soient consommateurs occasionnels ou accros à leur téléphone, nul doute que ces offres devraient séduire un maximum de consommateurs, même si Free a glissé dans ses conditions générales quelques restrictions (obligation de paiement par prélèvement, sinon dépôt de garantie de 200 € à verser) et quelques frais annexes (10 € l’envoi du téléphone, par exemple). Les prix de vente des téléphones ainsi que les conditions appliquées en cas de remboursement anticipé seront aussi à surveiller. Autre lacune qui peut s’avérer gênante : la quasi-absence de boutiques. En cas de souci, pas d’autre solution que d’appeler la hotline (qui n’est pas le point fort de Free !). Enfin, la dernière et peut-être la principale interrogation concerne la qualité du réseau. Si les abonnés à Free mobile pourront, dès le début, téléphoner ou surfer partout en France, Free n’a pour l’instant déployé ses antennes que sur un quart du territoire. Difficile encore de dire ce que vaut le réseau de Free sur ces zones. Le reste de la France sera couvert grâce à un accord avec Orange dont on ne connaît pas les détails, notamment en termes de débit.
Comment changer d’opérateur
Si vous souhaitez conserver votre numéro de téléphone, appelez le 3179 depuis votre portable. Votre relevé d’identité opérateur (RIO) vous sera envoyé dans la foulée par SMS. Il vous sera demandé par votre nouvel opérateur qui se chargera de lancer la procédure de portabilité du numéro. Trois jours plus tard, votre nouvel abonnement prendra effet et votre ancien abonnement sera automatiquement résilié. Attention toutefois : en cas d’engagement, vous risquez d’avoir des pénalités à verser à votre ancien opérateur.
(1) Appels vers les numéros fixes : Açores, Allemagne, Andorre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Guadeloupe, Guyane, Hongrie, Canaries, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Martinique, Monaco, Pays-Bas, Pologne, Portugal, La Réunion, Roumanie, Royaume-Uni, République Tchèque, Slovénie, Suède et Suisse.
Appels vers les numéros fixes et mobiles : Alaska, Canada, États-Unis et Hawaï.
http://www.quechoisir.org/telecom-multimedia/telephonie/free-mobile-soldes-dans-la-telephonie