Trois ans de retard cumulés en un semestre
Les trains de voyageurs de la SNCF accusent le total invraisemblable de 1 021 jours de retard entre janvier et juin 2013, selon ses propres statistiques, compilées par des informaticiens indépendants.
Monté par des informaticiens à titre de simple exercice intellectuel, le site s’intitule www.untrainderetard.com. Il est basé uniquement sur les chiffres communiqués par la SNCF, mais en faisant ce que la compagnie évite soigneusement de faire, une addition. Et elle n’est pas flatteuse.
Au premier trimestre 2013, les TGV, Corail, TER et Lyria (TGV vers la Suisse) ont cumulé 488 jours, 16 heures et 56 min de retard. Près de 50 000 trains (49 733 exactement), soit 553 par jour, sont arrivés en retard de 5 min au moins, de plusieurs heures au pire. La situation s’est aggravée au deuxième trimestre, avec 532 jours, 17 h et 16 min de retard cumulés.
Le TGV, orgueil de la SNCF, se montre à peine plus ponctuel que les Corail, avec 9 % de retard d’un côté, contre 10 % de l’autre. Une centaine de TGV sont en retard tous les jours en France, sachant, encore une fois, que seuls sont comptabilisés les retards de plus de 5 min (1).
Les TER font mieux, 7 % seulement prenant des libertés avec les horaires. Rien ne va plus en revanche du côté des Lyria : 38 % de trains en retard entre janvier et mars, 29 % entre avril et juin.
Le nom de la synthèse trimestrielle disponible sur le site, d’où sont extraits ces chiffres, résume assez bien la situation. Elle s’appelle « Oulala »… « Nous nous basons uniquement sur des données extraites des sites de la SNCF, souligne Jean, le fondateur. Il s’agit de www.infolignes.com et de www.gares-en-mouvement.com, le site officiel des gares SNCF ».
La SNCF s’en tire bien… financièrement.
En comparant les flux, les animateurs….