La Commission européenne vient d’infliger une amende de 561 millions d’euros au géant de Redmond pour non-respect de ses engagements. Depuis le printemps 2010, il devait proposer aux utilisateurs européens de Windows un écran multi-choix pour qu’ils puissent sélectionner le navigateur Internet de leur choix. Ce qu’il n’a pas toujours fait.
Voilà une sanction que la Commission européenne veut exemplaire. Par son montant, 561 millions d’euros. Mais aussi parce que c’est la première fois que l’institution punit une entreprise pour non-respect d’engagements pris dans le cadre d’un accord. Cette entreprise, c’est Microsoft. Et l’accord, celui conclu avec la Commission en décembre 2009 pour clore un dossier dans lequel il était suspecté d’abus de position dominante dans le domaine des navigateurs Internet. Microsoft s’était alors engagé à ne plus imposer son propre navigateur, Internet Explorer, dans son système d’exploitation Windows.
Concrètement, il devait y intégrer pendant 5 ans un écran multi-choix pour que les utilisateurs puissent choisir le ou les navigateur(s) web (Mozilla Firefox, Google Chrome, Apple Safari, etc.) qu’ils souhaitaient installer en plus (ou à la place) du navigateur de Microsoft. Or, la Commission a constaté que cet écran, appelé aussi « ballot screen », n’avait pas été intégré au Service Pack 1 de Windows 7 entre mai 2011 et juillet 2012.
Microsoft a accueilli la sanction sans sourciller. Évoquant une « erreur technique », le groupe reconnaît son « entière responsabilité » et annonce qu’il ne fera pas appel. Payer des centaines de millions d’euros à la Commission européenne lui « coûte » sans doute moins que d’ouvrir la navigation web à la concurrence.