Santé

Méfiance sur les crèmes solaires pour les enfants

les crèmes solaires pour les enfants

 

Faut-il se méfier des indices de protection affichés sur les crèmes solaires ? Les analyses de 60 Millions de consommateurs sur des produits destinés aux enfants mettent en doute le niveau de protection annoncé sur certaines étiquettes.

Faible, moyenne, haute ou très haute protection : les crèmes solaires se répartissent en quatre classes en fonction du niveau de protection solaire qu’elles revendiquent. Le consommateur choisit selon son type de peau et l’intensité de l’ensoleillement. En toute confiance…
Pourtant, depuis quelque temps, les travaux d’une équipe de recherche française sèment le doute : le niveau de protection solaire réellement conféré par une partie des crèmes solaires serait inférieur à celui qu’elles affichent !
Le coup de soleil retardé par un effet anti-inflammatoire
Le professeur Laurence Coiffard, présidente du Centre européen de recherche en dermopharmacie (CERD), dénonce en effet la méthode in vivo utilisée par les fabricants. Selon elle, ces tests réalisés sur des volontaires surestimeraient le niveau de protection solaire de certaines formulations du fait de la présence d’ingrédients anti-inflammatoires.
Cet effet anti-inflammatoire aurait pour conséquence de retarder la venue du coup de soleil, ce qui permettrait d’augmenter la valeur de l’indice SPF (ou FPS)… même quand la crème ne stoppe plus les rayonnements ultraviolets (UV) de manière optimale.
Six crèmes sur dix déclassées par précaution

Laurence Coiffard, elle, calcule les indices SPF selon une méthode dite in vitro, dans laquelle les crèmes sont testées sur des plaques en polymère. Pour en avoir le cœur net, 60 Millions a eu recours à cette méthodologie pour tester dix crèmes pour enfants. Nous avons non seulement mesuré la protection UVA et UVB, mais également l’activité anti-inflammatoire des crèmes lorsque nos mesures in vitro montraient un niveau de protection différent de celui de l’étiquette.
Les résultats publiés fin juin dans le n° 484 du magazine confortent les soupçons de la scientifique : sur les dix crèmes testées, six obtiennent des résultats inférieurs à ceux qu’affichent les fabricants. Nous les avons déclassées par précaution. De grandes marques ne sont pas épargnées.
Pour l’heure, la Fédération des entreprises de la beauté (Febea) refuse de prendre en compte ces mesures, estimant que la méthode n’est pas conforme puisqu’elle donne… des résultats contraires aux tests des fabricants. Le consommateur se retrouve donc piégé. À moins que les autorités de santé ne se décident à intervenir ?

suite 60 millions de consommateurs

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