Alors que l’UFC-Que Choisir vient de déposer plainte contre Free Mobile pour pratiques commerciales trompeuses, Xavier Niel n’a pas manqué pas de réagir en jouant non seulement la carte de la victimisation, mais également en se lançant dans un faux procès à l’encontre de l’étude technique de l’UFC-Que Choisir. Il nous accuse ainsi de vouloir faire parler de l’UFC-Que Choisir sur son dos, à l’appui d’une étude périmée car datant de l’an dernier.
Encore une fois, c’est la vieille antienne du « Arrêtez de taper sur Free ! » qui résonne. Mais qui peut raisonnablement soutenir que nous nous acharnons sur Free ? L’UFC-Que Choisir a multiplié les actions contre les opérateurs historiques (…qui doivent rire jaune en apprenant qu’ils sont soit-disant épargnés par nous!). En 2005, l’entente entre les trois opérateurs a été sanctionnée par l’Autorité de la concurrence, suite à la saisine de… l’UFC-Que Choisir. Plus tard, l’association a été parmi les rares à soutenir et accompagner l’obtention de la quatrième licence par Free, et lutter contre les verrouillages du marché, notamment en attaquant l’offre « Open» d’Orange. Il n’existe donc pas de traitement particulier contre Free, au contraire Xavier Niel oublie sans doute que face aux dysfonctionnements en série de son offre mobile, l’UFC-Que Choisir a fait preuve de mansuétude au moment du lancement chaotique, et que l’association est montée au front pour défendre Free dans le cadre de la polémique des destructions d’emplois initiée par Arnaud Montebourg…
Mais quand, un an après le lancement de Free Mobile, la qualité promise de la 3G n’est toujours pas au rendez-vous pour les abonnés, l’UFC-Que Choisir ne peut rester les bras ballants ! Et n’en déplaise à Xavier Niel qui joue sur les mots à l’aube de cette nouvelle année, l’étude technique sur laquelle s’appuie notre plainte date effectivement de « l’année dernière » mais il se garde bien de rappeler qu’il s’agit de novembre et décembre 2012, soit à peine un mois… Il est donc partial de voir dans notre politique un acharnement continu contre le groupe, qui viserait surtout à faire parler de nous. La seule chose que nous visons, c’est la défense des consommateurs qui se sont plaints en nombre auprès de nous de la qualité de la 3G de Free Mobile. Et j’assume pleinement le fait que, dans ce rôle, nous ne nous fassions pas que des amis.
source : http://www.alain-bazot.fr/
Alain Bazot Président de l’ UFC QUE CHOISIR