Rupture des stocks de médicaments en août 2015.
Suite à notre dossier sur le même sujet en août 2014 la liste des médicaments en ruptures de stock en France
Voici tout d’abord un lien en pdf Dossier de presse Atelier-presse 20 mai 2014 concernant déjà une alerte faite par les laboratoires.
On estime que 60 à 80% des matières premières sont fabriquées hors de nos frontières. Nous sommes donc dépendant de la production des pays asiatiques.
300 médicaments en rupture de stock dans les pharmacies
Les pharmacies et les patients sont de plus en plus confrontés à une pénurie de certains médicaments. Les laboratoires sont en partie responsables de ces ruptures de stock. La nouvelle loi santé pourrait résoudre le problème d’ici la fin d’année.
«Désolé mais votre médicament est indiqué manquant». Cette phrase, vous l’entendrez de plus en plus dans la bouche de votre pharmacien. En clair, un nombre croissant de médicaments est en rupture de stock. Selon le Quotidien du pharmacien, un périodique spécialisé à destination des officines, depuis mai, près de 300 médicaments s’affichent en rupture de stocks sur les listings des fournisseurs. C’est en 2008 que ce phénomène a commencé à faire son apparition mais tend à s’accélérer au point de laisser les docteurs en pharmacie de plus en plus désemparés face aux ordonnances de leurs patients qui ne trouvent pas de solution. Selon les chiffres même de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le nombre de médicaments «manquants» a été multiplié par dix en l’espace de sept ans. Parmi les médicaments visés on relève l’Inspra (maladies cardiovasculaires), l’Exforge et Rasilez (hypertension), Embrel (immunosuppresseur) ou encore le Lyrica dans certains dosages (douleurs neuropathiques). Certains médicaments rares contre la maladie de Parkinson par exemple, sont aussi concernés. «Le pire c’est que nos grossistes (appelés aussi répartiteurs) sont incapables de nous donner une date de réapprovisionnement» témoigne un pharmacien du centre-ville de Toulouse.
À qui la faute ?
Mis devant le fait accompli, les pharmaciens voient rouge et certains ont même adressé une alerte sanitaire à l’ANSM tout en mettant en demeure leur fournisseur et plusieurs laboratoires.
Plusieurs raisons peuvent expliquer les tensions sur les stocks. Certains médicaments sont victimes de pénuries ponctuelles de matières premières entrant dans leur fabrication. On peut également relever une demande plus forte à un moment donné qui provoque ces ruptures de stock ou bien encore des dysfonctionnements dans les chaînes de fabrication ou de distribution (rejet de lots pour raison de qualité) qui perturbent l’approvisionnement des officines.
Mais la cause principale est imputable aux laboratoires qui limitent leur livraison aux fameux grossistes répartiteurs. Baptisé contingentement, ce dispositif a pour but de les empêcher de revendre ces médicaments à des pays étrangers où la marge est plus forte qu’en France. Les grands laboratoires limitent donc le nombre de boîtes livrées ce qui provoque des pénuries.
Le Haut Conseil de la santé publique a prévenu dans un rapport datant de février dernier que les «tensions d’approvisionnement» et «ruptures de stock» pourraient «subsister sur toute l’année 2015». Seule bonne nouvelle, la loi santé de Marisol Touraine prévoit de mieux encadrer la disponibilité des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur comme les anticancéreux, antirétroviraux ou antibiotiques.
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Voici la future loi de santé, votée en avril à l’Assemblée et qui sera discutée en septembre au Sénat pour mieux encadrer la disponibilité des médicaments, mais cela réglera-t-il le sujet concernant les matières premières et notre indépendance. projet loi santé mai 2014