Couettes et Oreillers
Savez-vous ce que contient votre couette ? 60 Millions révèle les substances chimiques que les fabricants utilisent pour traiter couettes et oreillers : composés perfluorés ou polybromés, insecticides ou encore antibactériens. De quoi perdre le sommeil…
On n’imagine pas une couette ou un oreiller contenir des molécules toxiques. D’ailleurs, rien sur l’étiquette ne permet de se méfier. Et pourtant ! Les fabricants utilisent de nombreuses substances chimiques destinées à conférer à leurs produits toutes sortes de propriétés : antitaches, antifeu, antiacariens ou encore antibactéries…
Réponses sibyllines des fabricants
Mais de quelles substances les fabricants imprègnent-ils leurs couettes pour leur donner autant de pouvoirs ? 60 Millions de consommateurs a voulu en savoir plus en interrogeant les principales marques du secteur (Carrefour, Dodo, Best et Rêverie de La Redoute, Les 3 Suisses, Ikea, E. Leclerc…). Les réponses ont été sibyllines.
Même en invoquant le « droit de savoir » prévu par la législation européenne sur les substances chimiques, nous n’avons pas obtenu le nom des molécules utilisées dans les traitements. C’est finalement la littérature scientifique internationale qui nous a permis de comprendre pourquoi les fabricants jouent la discrétion.
Des perturbateurs endocriniens sous toutes les formes
Nous avons identifié quatre substances préoccupantes fréquemment utilisées pour traiter le linge de lit. Tout d’abord, dans le cadre des traitements antitaches, le PFOA, composé perfluoré et substance la plus connue, est fortement soupçonné d’être un perturbateur endocrinien.
Les couettes peuvent par ailleurs afficher une propriété antifeu grâce à l’utilisation de retardateurs de flamme. Les plus couramment utilisés sont des composés polybromés, là encore considérés par de nombreux scientifiques comme des perturbateurs endocriniens. Certains fabricants utilisent plutôt du phosphore incorporé, dont l’innocuité fait elle aussi débat.
La perméthrine sur la sellette
60 Millions a également découvert que plusieurs couettes et oreillers contiennent de la perméthrine pour combattre les acariens. Cet insecticide est aujourd’hui sur la sellette, des doutes existant quant à sa toxicité sur l’homme (sans parler des chats… voir notre article du 13 juin dernier).
Enfin, le triclosan, un agent antibactérien notamment accusé de perturber le fonctionnement hormonal, est fréquemment utilisé dans le linge de lit. À quand un peu plus de transparence sur les étiquettes ?
Source : http://www.60millions-mag.com/actualites/articles/des-couettes-impregnees-de-substances-toxiques