Logement

Travaux de rénovation à la maison

Travaux de rénovation à la maison

Pour les subventions de l’Anah, il va falloir patienter

Depuis quatre ans, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) aide les ménages les plus modestes à effectuer des travaux de rénovation dans leurs logements. Le 8 avril 2015, Manuel Valls a accordé une augmentation de 70 millions d’euros au budget annuel de l’agence. Mais le programme « Habiter mieux », victime de son succès, est déjà à cours de crédits. Et les retards dans le traitement des dossiers s’accumulent.

Qui n’a jamais rêvé d’isoler sa maison, de refaire sa toiture ou de remplacer sa chaudière en déboursant le moins de centimes possibles ? Depuis 2011, le programme « Habiter mieux » aide les ménages les plus modestes à financer leurs travaux de rénovation énergétique, jusqu’à 50 %. Fin 2014, 49 831 logements ont été rénovés grâce à ce programme. Problème, au moment où le programme décolle, les subventions sont rares et les dossiers en attente s’accumulent. Comment en est-on arrivé à cette situation ?

Volte-face sur les critères d’éligibilité
Tout le monde ne peut pas bénéficier du programme « Habiter mieux ». Au lancement, l’agence distinguait deux catégories de bénéficiaires : les « modestes » et les « très modestes ». Par exemple, pour un ménage « modeste » de quatre personnes, le revenu annuel du foyer ne devait pas dépasser 23 864 €, un plafond ramené à 18 357 € pour un ménage « très modeste ». À la fin de l’année 2011, quelque 7 000 ménages ont bénéficié de subventions, un résultat très loin des objectifs espérés de 50 000 logements rénovés par an.

Après son élection en 2012, François Hollande décide donc de rebooster le programme à travers un nouveau plan, le PREH (Plan de rénovation énergétique de l’habitat). À coup de grandes campagnes publicitaires, l’Anah élargit ses critères d’éligibilité pour attirer plus de  bénéficiaires. Résultat : la demande explose, mais les crédits publics, alloués l’année précédente, ne suivent pas. D’année en année, les dossiers s’accumulent et rognent sur les subventions de l’année suivante.

  • 12 000 dossiers en stock début 2015..
  • Des délais variables selon les territoires..

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